Jour 198
JOUR EN MEMOIRE DE GREGORY
POUR QUI LE CANADA FUT UN REVE
CE JOUR LUI EST DEDIER
Jour 198, lundi 15 décembre 08
Windsor – Ontario – Canada
Le départ se fait en douceur et je quitte la chambre dans la plus grande indifférence. Le temps et frais et au rafale de vent. Je pratique un arrêt pour prendre 2 plaques de chocolat pour remercier les dames du centre touristique. Et pour la photo bien sûr. Faut dire que cela est devenu très courant. Parfois rien, parfois une et d’autre jour ça n’arrête pas. Seule certitude, c’est qu’une trace est laissée.
Mais un incident arrive. En allant chercher le chocolat, le vélo tombe à cause du vent. Je le relève et hop, il retourne se coucher. Je le met à l’abri et ce n’est qu’en repartant que je constate que le dérailleur est plié. Je fais ce que je peux pour le redresser en essayant de ne pas le casser. De toute façon j’avais prévu de le changer prochainement.
Je cherche la maison qui mette à disposition le box pour le vélo, juste pour voir si l’engin rentre dans le carton. À défaut de trouver la firme, je me dirige pour prendre le bus. Et là, les réponses sont négatives et c’est le vrai chenit dans les réponses. Plus le nombre de personnes me parle et plus les versions sont différentes et compliquée. Le gars de hier très sympa comme celui des bagages de ce jour, mais il ne sont pas plus au clair et bien que sympathique, la cause est entendue. Le chemin de la gare est ce qui me reste à faire ou encore autres possibilité, envoyé le tout par transporteur, faire le trajet à vélo par -10, loué une voiture (sans permis) ou encore faire du stop et trouvé un camionneur qui accepte un cycliste. Mais la surprise viendra du train.
La réceptionniste noire (très belle et sympa) commence en anglais puis en français impeccable. Dans l’état moral dans lequel je suis, c’est un très grand réconfort de s’entendre dire « mettez le vélo à l’intérieur et vous pouvez le mettre vous-même dans le carton » chose que j’ai proposé de faire moi-même. Je passe une bonne heure pour mettre le vélo dans le carton. Une vis et une pédale m’ont fait de l’opposition. Toutes mes affaires reste à la gare et ainsi je prends un taxi pour un hôtel afin d’y passer la nuit.
Le trajet fait environ 1200 kms et le départ est à 05h45 et l’arrivée à 21h15 avec un changement de train à Montréal.
Je demande au taxi s’il viendrai demain matin me chercher, réponse par l’affirmative. Mes voilà tout près d’arrivé à Québec dans les meilleurs conditions possibles. Par internet, je sais l’adresse de l’auberge de jeunesse dans laquelle mes savates vont se poser quelques jours pour me laisser le temps de me retourner pour un logis et un job occupationnel.
Un ange doit veillez sur ma tête. En effet, rare sont les jours ou la pluie sévit. A voir la météo, je devrai en prendre plein la tronche et bien plus souvent, et dans la réalité, c’est tout le contraire et rare sont les fois ou le ciel et en accord avec les prévisions. D’ailleurs je me fie à ma lecture du ciel, pas parfaite, mais plus sûr, réelle, spontanée, évolutive et dans le cas d’une interprétation fausse, je paye cash mon erreur.
Dès la chambre payée, je dépose mon seul sac qui contient tout ce que j’ai de valeur et qui ne prendra pas le train sans moi. Appareils photos, ordi, passeport, argent et le thermos pour le café. Les commerces sont à la porte de l’hôtel et je pense prendre un repas dans un restaurant. Comme hier, il est tard. et je n’ai rien mangé de la journée. Se ne sera pas le restaurant, mais des achats et plateau télé. Poulet chaud, chips et salade grecque, eau et feuilleté aux fruits. Le plein est aussi fait pour demain dans le train. Pain complet, fromage, salami et encore des feuilletés. Quelques victuailles nécessaires pour les 18h00 que dure le voyage.