Jour 482

Jour 482, vendredi 25 septembre 2009,

Montpelier, Idaho, USA

Le produit de hier soir m’a bien aidé et ce matin au réveil les muscles sont plus frais et léger que les jours précédents. Nous plions bagages et nous armons de courage pour passer le col qui nous attend. En effet nous y avons passé la nuit à ses pieds. Maintenant il faut le prendre à bras le corps et ce dès le réveil. Les 4 kms de montées à 7% se font dans l’effort et la souffrance du démarrage à froid. La chance est qu’il ne fait pas encore trop chaud. En haut, un panorama sur les montagnes aux couleurs de l’automne.

Une chose est sûre, c’est qu’une fois en haut nous ne pouvons que redescendre. Et la descente est belle et pleine de sensation de vitesse et de liberté sur cette route peu fréquentée. Par moment je me mets sur son milieu et joue avec les lignes centrales. Ah, liberté quant tu me tiens !!! Ils ont annoncées une descente de 3 ½ miles soir un peu plus de 5 kms et avec une pente de 7% puis la descente continue encore sur 10 kms avec une douceur de 2-3%. Par moment il faut pédaler pour avancé un peu, mais beaucoup de relaxation durant ce temps et qui dit descente dit montée juste après. Et je ne me trompe pas ! Après quelques petits, trop petits kilomètres, la grande monté. Plus de 5 kms à 6% et ce en fin de journée et avec une bonne chaleur. Ce qui est sur c’est que nous allons manqué d’eau sur la fin. En effet la chaleur de ces jours épuise rapidement nos réserves de liquide. Et en plus quant nous passons la nuit dehors, il est dur de refaire le plein. Dans une descente, un très fort coup de vent de face ne fait presque le coup du lapin et du même fait ma casquette prend son envol. Arrêt et recherche de cette dernière pendant 10 minutes avec Jo dans la broussaille environnante.

Le soir nous campons dans un camping perdu à 6$ le site. Nous y faisons cuire le reste de la viande sur le feu de bois ainsi que les légumes. Un bon repas préparer pour une fois sans le gaz. Et nous regardons un film devant les flammes rougeoyantes qui fendent la nuit fraîche.

Et la journée très riche en autres événements que ceux de la route nous a enrichis d’une autre manière.

Le premier et survenu au bas d’une descente et c’est la rencontre avec Oliver le Péruvien. En effet c’est un gaucho venu ici pour un contrat de trois ans. Des le premier contact je lui parle en espagnol, histoire de ne pas perdre la main. Et il nous raconte un peu de sa vie et de son destin et de son travail. Jo lui fait un massage improvisé dans l’herbe et entre les buissons, je lui offre le restant de mon café et un pull que je mets très peu. Et avec Jo un paquet de biscuits. Il touche sont salaire à la fin des 3 ans de travails sans aucuns pauses et vacances. Ils sont trois dans cette situation et leur job consiste à protéger un troupeau de 1800 à 2400 agneaux. Chacun ayant comme aide 4 à 5 chiens. Leur patron leur interdit l’accès à la ville, à l’alcool, aux filles, aux bars. Il leur apporte de la nourriture une fois la semaine et sur une liste faite par les hommes de terrain. Et leur rapport est très sain et j’ai senti beaucoup de respect de la part de chacun. Des règles stricts, mais du respect.

Puis l’autre grande rencontre du jour son nos amis de Vaulion en suisse. En effet une voiture s’arrête et nous demande : C’est par où la route pour Vaulion ? Je dois dire que je ne comprenais pas ce qui m’arrivait et j’ai mis du temps pour comprendre. Mais c’est merveilleux de les revoirs. Certes ils me paraissaient plus fatigué encore et dire que demain il rentre dans le nord vaudois et que dans peux de temps je les reverrais en chair et en os. Je m’en réjouis déjà ! Dans la chaleur de cette fin d’après midi c’est un pur moment de fraîcheur que de voir des gens à la fraîcheur d’esprit comme : Tchilla, Nicole, Sacha et Steve…