Jour 862

Jour 862

Mercredi 10  août 2011

Necocli, Antioquia, Colombia

Endormi tard et réveil tôt par Luis Roberto. Celui à qui je dois tant ! En effet il m’a donné la chance de ne pas me rendre à Capurganà en speed boat pour un allez retour afin de reprendre la bicyclette. Quelques téléphones de sa part et le vélo est arrivé à Turbo. Une grande chance de l’avoir rencontré, encore des destins qui se croisent dans la vie…

Le départ en douceur après un bon verre de fruit frais et les traditionnels adieux et séance de photos. Six mois ont passé, mais rien à changé, je suis quelqu’un aux yeux des gens. Preuve en est : en une heure de vélo, je n’ai fais que 3 bornes. Explications : une voiture s’arrête et avec 2 gars, c’est la demi-heure de blabla, ensuite, après les 3 bornes, rencontre avec un cycliste,Carlos, et re blabla une demi-heure et je lui donne quelque deniers vu que je suis un privilégié par rapport à lui. Lui qui vit sans rien.

À partir du 40^ème kilomètre, c’est très dur. Des crampes partout, bras, cuisses et poignets. De petit arrêt fréquent et accentuation de la consommation d’eau. C’est un jour à minimum 6 litres ! Également la lutte contre le soleil. Avec l’application de crème très généreusement et à plusieurs reprises, ce soir, c’est poulet rôti. Je ne dirai rien sur la nouvelle selle en cuir. C’est comme avoir fait tout ces kms assis sur une enclume au lieu de la selle. Ce soir bobo culcul.

Au final, pour cette reprise, presque 50 kms et presque 3 heures. Terrain presque plat. Je crois que le vélo fait 500 kg et ça me travail déjà sur qu’est ce qu’il faut éliminer pour réduire le poids ?

Demain ! Demain ! C’est un autre jour et une autre galère, un autre enfer. Paris-Roubaix, de la rigolade. Déjà qu’aujourd’hui quelques kms sans bitume ont mis à rude épreuve l’homme et la machine. Et demain c’est sur plusieurs dizaines de kms et donc plusieurs heures à choisir à chaque centimètre la meilleure possibilité. Et au final, une estimation de 90 kms, donc soit près du tiers en condition difficile. Soit c’est le départ de bonne heure (5h-7h), soit c’est un jour ici. Ces infos sur l’état de la route ont été données par les deux gars en voiture et le cycliste plus d’autres gens à mon arrivée à Necocli.

Le soleil chauffe rudement à partir de 13h, rien de surprenant dans ce fait, mais là, mais il est très agressif et mordant.